Entente Nord Loire 44


L'athlétisme selon le cycle menstruel


Publiée le par Yaël Pasgrimaud

L'athlétisme selon le cycle menstruel

I - Intro et problématique 

Dans le cadre sportif et même récemment, on a souvent fait l’erreur d’entraîner une femme comme un homme. Pourtant, seulement un peu plus d’un tiers des participants (35-37%) en recherche en sciences du sport serait des femmes, et uniquement 6% des études seraient exclusivement composées de femmes (Cowley et al., 2021). Cela pose la question de la transposabilité de l’entraînement masculin vers le féminin. D’autant plus, que selon l’étude de Oester et al. (2024), une vaste majorité (73 %) des athlètes féminines interrogées estiment que le cycle menstruel a une incidence sur leurs performances sportives. Ces questions sont encore pourtant tabous et/ou méconnues et il semble donc primordial de considérer le cycle menstruel dans la préparation physique et mentale des athlètes. C’est pourquoi, nous allons aujourd’hui apporter des éléments de réponse à la question suivante : 

Comment adapter l’entraînement en fonction de son cycle menstruel ?  
 

II - présentation d’un cycle et ses phases 

Pour ce faire, nous allons commencer par présenter les différentes phases qui composent un cycle menstruel chez la femme euménorrhéique (i.e. menstruations normales et régulières, sans anomalies dans le cycle). Dans ce cadre, le cycle menstruel se compose de deux principales phases (i.e. folliculaire et lutéale). Le cycle commence avec l’arrivée des menstruations, qui signifient le début de la phase folliculaire. Cette phase, avant d’être succédée par la phase lutéale, est séparée par la phase ovulatoire (e.g. Stitelmann et al., 2024). 

La durée d’un cycle menstruel dépend d’un individu à l’autre mais les valeurs moyennes, chez la femme euménorrhéique, sont considérées entre 26 et 32 jours (Redman & Loucks, 2005). La littérature scientifique utilise généralement un cycle de 28 jours pour décrire les différentes phases (e.g. Arenas-Pareja et al., 2023). Voici un graphique pour illustrer ces phases :

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Figure 1 : Les phases et durées pour un cycle menstruel de 28 jours estimées d’après Arenas-Pareja et al.(2023, p.2)

 

Afin de cibler notre propos, nous n’allons pas évoquer les troubles du cycle menstruel, bien que ceux-ci soient plus fréquents chez les athlètes dont la pratique est intensive que sur des publics sédentaires, notamment chez les athlètes de haut niveau (Redman & Loucks, 2005). 
 

III - influence des phases sur les déterminants de la performance 

Nous allons ensuite voir l’influence des diverses phases du cycle sur les déterminants de la performance en athlétisme. Il est important de noter qu’il n’existe pas de consensus scientifique, seulement plusieurs études robustes allant dans le même sens et d’autres réfutant leurs hypothèses. C’est pourquoi l’individualisation est primordiale. 

  1. Menstruations 

Nous commencerons par aborder les menstruations, celles-ci signant le début du cycle menstruel. Cette phase ne comporte généralement pas d’avantages sur la performance sportive. Nous pouvons néanmoins noter que certaines études ne trouvent pas de différence significative entre cette phase et les autres sur différents paramètres tels que la force maximale en demi-squat (Romero-Moraleda et al., 2019)ou la VO2max (Goldsmith & Glaister, 2020). En revanche, en ce qui concerne les inconvénients, il s’agit d’une des phases les moins propices à la performance. De fait, pour le côté physique, on peut constater une baisse significative de la capacité anaérobie (Shakhlina et al., 2016) sur un effort intermittent de 4*400m pour des coureuses de 800/1500m par rapport à d’autres phases du cycle menstruel. A l’issue de ce même test, la lactatémie ainsi que la fréquence cardiaque étaient également plus élevées. Certaines études relèvent une moindre souplesse (e.g. Campa et al., 2021) en comparaison avec la phase ovulatoire.

En parallèle de l’aspect physique, c'est aussi les variables psychologiques qui sont moins propices à la performance, avec tout d’abord une réduction subjective du bien-être et une fatigue accrue en comparaison avec la phase folliculaire (Sanchez et al., 2022). En outre, c’est lors de cette phase que les pratiquantes ont ressenti une valence affective plus négative (i.e. colère, anxiété, douleur, changement de comportement) et moins de motivation pour aller s’entraîner en comparaison avec les autres phases et particulièrement la phase mi-folliculaire (Garcia et al., 2023).L’étude de Ergin et Kartal (2020) illustre d’ailleurs que parmi ses 130 participantes 70,8 % déclarent que les menstruations ont affecté leur participation à l’entraînement ou en compétition. 

 

  1. Phase folliculaire

La phase suivante présente des résultats plus contrastés en raison des choix méthodologiques fait par les études (i.e. différencier la phase folliculaire précoce, mid et tardive). La phase folliculaire est en effet souvent décomposée en plusieurs parties dans la littérature. On sépare donc la phase folliculaire précoce (i.e. menstruations), de la mid phase, de la phase folliculaire tardive (i.e. juste avant l’ovulation). Or, il peut arriver que certaines études choisissent de séparer uniquement la phase folliculaire de la phase lutéale. C’est pourquoi en raison de ces biais, certains résultats sont à nuancer. Ce disclaimer étant fait, cette phase ne semble présenter que peu de différence sur les capacités aérobie et anaérobie. Par exemple, l’étude de Stefanovski et al. (2016) ne trouve pas de différence significative sur test Wingate (i.e. mesure la capacité anaérobie) entre la phase folliculaire et mid phase lutéale. Tantôt une étude souligne une économie de course significativement plus faible durant la phase folliculaire par rapport à la phase lutéale, indépendamment de la vitesse de course(Dokumacı & Hazır, 2019). Tantôt une autre étude retrouve une économie de course significativement meilleure en phase folliculaire tardive et précoce par rapport à la mid phase lutéale (Goldsmith & Glaister, 2020). Les différences semblent davantage concerner les exercices intermittents que continus, avec notamment une amélioration de 14% de la performance en endurance intermittente en phase folliculaire tardive par rapport à la phase lutéale (Conte et al., 2015) ou bien encore des références chronométriques significativement meilleures sur 4*400m par rapport aux phases pré-menstruelles et menstruations (Shakhlina et al, 2016).

Toutefois, la phase folliculaire présente une incidence sur les qualités d’explosivité, de force maximale et de sprint. En effet, l’étude de Pallavi et al. (2017) reporte une amélioration de 26% de la force musculaire durant la phase folliculaire tardive par rapport à la phase lutéale. L’étude de Graja et al. (2022) souligne une amélioration de la performance en sprints répétés sur vélo et une fatigabilité réduite par rapport aux autres phases. Enfin, l’étude de Arenas-Pareja et al. (2023) observe une meilleure intensité, explosivité en accélération et décélération sur une distance donnée. Une seule étude retrouve une moindre puissance-explosivité durant la phase folliculaire tardive (i.e. Thompson et al. 2021). C’est également dans la phase folliculaire que l’on constate des niveaux plus élevés de vigueur, d’affect et de motivation (Prado et al., 2021).

 

  1. Phase d’ovulation

Nous allons ensuite évoquer la phase ovulatoire, qui est la plus courte du cycle menstruel. C’est également la phase sur laquelle le moins d’études se sont penchées. Il existe donc peu de données empiriques mais nous pouvons tout de même observer une hausse de la souplesse (Campa et al., 2021) et de la force maximale (Dos Santos et al., 2016) lors de cette phase. Nous pouvons également constater, en comparaison avec le milieu de phase lutéale et la phase folliculaire tardive, une baisse significative de la performance chronométrique sur 4*400m (Shakhlina et al., 2016), reflet de la capacité anaérobie des coureuses. Comme lors des menstruations, la lactatémie ainsi que la fréquence cardiaque étaient également plus élevées à l'issue du test. Par ailleurs, cette phase est associée à un risque de blessure accru, notamment sur les ligaments croisés antérieurs (Wojtys et al., 2002).

  1. Phase lutéale

Pour terminer, nous allons aborder la phase lutéale. Il s’agit de la phase présentant les résultats les plus contrastés. Cela s’explique en partie par le biais méthodologique exprimé plus haut. A l’instar de la phase folliculaire, celle-ci est généralement décomposée en plusieurs parties dans la littérature. Ainsi, on différencie la phase lutéale précoce, mid et tardive (syndrômes pré-menstruel). Certaines études, particulièrement pendant la mid phase ou la phase précoce, valorisent les performances en aérobie. Effectivement, l’étude de Nabo et al. (2021), sous format de course sur tapis, observe une VO2max significativement plus importante lors de la phase lutéale par rapport à la phase folliculaire. De plus, l’étude de Greenhall et al. (2020) obtient de meilleures performances sur marathon dans la phase lutéale par rapport à la phase folliculaire. En revanche, pour Ross et al. (2017), la distance parcourue lors d’un test d’endurance est significativement plus importante lors de la phase folliculaire précoce par rapport à la mid phase lutéale. De surcroît, l’économie de course présente des résultats ambivalents. Il n’y a donc pas de consensus concernant ces paramètres d’endurance. Il n’existerait pas non plus de différence significative entre les sauts et sprints concernant le milieu de phase lutéale et le début de phase folliculaire (Ross et al., 2017).

Toutefois, une incidence plus négative sur la performance est observable durant la phase lutéale tardive, qui correspond chez certaines athlètes à l’arrivée de symptômes pré-menstruels tels la rétention d’eau, maux de ventre, douleurs lombaires (Garcia et al., 2023). Cette phase présente donc des valeurs significativement plus faibles concernant les qualités suivantes : (1) capacité anaérobie sur 4*400m (Shakhlina et al., 2016); (2) capacités de sprint (Graja et al. 2022); (3) capacités de force maximale (Dos Santos et al., 2016); (4) affect et motivation (Prado et al. 2021). De plus, c’est également lors de cette phase que la perception d’effort est plus importante à même allure de course et particulièrement à haute intensité (Prado et al. 2021). 

Pour terminer, il est important de souligner que plusieurs études ne retrouvent pas de différence significative entre les phases du cycle sur différents déterminants tels la VO2 (Prado et al. 2021), la fréquence cardiaque (Prado et al. 2021), la lactatémie (Goldsmith & Glaister, 2020), la perception d’effort (Goldsmith & Glaister, 2020), et le temps jusqu’à l’épuisement (Goldsmith & Glaister, 2020). Cela signifie que selon leurs résultats, le moment durant lequel l’athlète se trouve dans son cycle menstruel n’aurait pas de conséquences sur ces déterminants de la performance.  

En résumé, les résultats présents dans les études apparaissent plutôt hétérogènes. Cela peut s’expliquer par la méthode utilisée par les auteurs mais également car la démonstration des symptômes chez les athlètes, présente de nombreuses différences inter-individuelles. Plus que les indicateurs quantitatifs (e.g. valeur de VO2), ce sont les indicateurs qualitatifs (i.e. discours des athlètes) qui illustrent le rôle du cycle menstruel sur la performance sportive. De plus, la performance étant multifactorielle, il est possible que l’effet négatif marginal du cycle ne se reporte pas toujours directement sur le chrono sur une course. Ce qui semble en revanche faire consensus est l’incidence négative des menstruations et de la phase pré-menstruelle. Par exemple, dans l’étude de Solli et al. (2020), les athlètes d’endurance ont généralement perçu que leurs performances n’étaient pas altérées par le cycle menstruel à l’exception des menstruations et de la phase lutéale tardive. C’est pourquoi, il est pertinent de prévoir ses compétitions en fonction de son cycle menstruel et de choisir une date correspondant aux mid phases lutéale et folliculaire ou aux phases lutéale précoce et folliculaire tardive. 

IV - comment modifier l'entraînement en tant que tel ? 

Pour finir, nous allons apporter quelques conseils et remédiations afin de considérer le cycle menstruel dans l’entraînement. Tout d’abord, les symptômes présentent de hautes différences inter-individuelles (Findlay et al., 2020). Il est donc important de croiser les données empiriques avec les perceptions individuelles de l’athlète. Il faut noter que pour certaines athlètes, il existe une barrière du genre quant à la discussion autour du cycle menstruel (Findlay et al., 2020). Afin de favoriser l’échange, il apparaît pertinent de faire passer des questionnaires validés scientifiquement comme la version française du POMS (Cayrou et al., 2003), le LEAF Q. (Melin et al., 2014) ou enfin le menstrual symptom questionnaire (Chesney & Tasto, 1975).

Ensuite, aux vues de notre précédente revue de littérature, la quantification de la charge d’entraînement chez les athlètes féminines semble moins évidente que pour leurs homologues masculins. Il faut ainsi mettre l'emphase sur le dosage de la charge. Si l’on constate une baisse aiguë des performances, l’une des solutions serait de travailler avec des plages d’allures plus larges ou simplement avec la perception d’effort plutôt qu’une allure fixe. Nous pouvons également jouer sur les paramètres de la charge d’entraînement en allongeant les récupérations, réduisant le volume de séance ou ponctionnant la durée des intervalles. Pour terminer, il faudrait éviter d’insister sur le développement de certaines qualités en fonction du moment durant lequel l’athlète se situe dans son cycle :

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Gardez à l’esprit que ces études ont lieu auprès de femmes euménorrhéiques, ce qui ne constitue pas toujours la réalité dans le monde sportif, et donc sous-estime certains résultats. Voilà tout pour cet article. J’espère qu’il aura pu mettre en lumière certaines thématiques sur un sujet dont on parle encore trop peu. Si des doutes subsistent, je vous invite à aller voir un professionnel de santé compétent. Je vous remercie pour le temps consacré à cette lecture et n’hésitez pas à me faire des retours ou suggestions de thèmes. 


 

Bibliographie : 

 

Arenas-Pareja, M. D. L. A., Lopez-Sierra, P., Ibanez, S. J., & Garcia-Rubio, J. (2023, March). Influence of menstrual cycle on internal and external load in professional women basketball players. In Healthcare (Vol. 11, No. 6, p. 822). MDPI.

 

Campa, F., Micheli, M. L., Pompignoli, M., Cannataro, R., Gulisano, M., Toselli, S., ... & Coratella, G. (2021). The influence of menstrual cycle on bioimpedance vector patterns, performance, and flexibility in elite soccer players. International journal of sports physiology and performance, 17(1), 58-66.

 

Cayrou, S., Dickès, P., & Dolbeault, S. (2003). Version française du profile of mood states (POMS-f). Journal de thérapie comportementale et cognitive.

 

Chesney, M. A., & Tasto, D. L. (1975). The development of the menstrual symptom questionnaire. Behaviour Research and therapy, 13(4), 237-244.

 

Conte, D., Favero, T. G., Lupo, C., Francioni, F. M., Capranica, L., & Tessitore, A. (2015). Time-motion analysis of Italian elite women's basketball games: individual and team analyses. The Journal of Strength & Conditioning Research, 29(1), 144-150.

 

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